PARCOURS DE CHIRURGIE BARIATRIQUE

Vous vous engagez dans un parcours de chirurgie bariatrique et au cours de celui-ci il vous est demandé de réaliser une évaluation psychologique auprès d’un.e psychologue ou d’un.e psychiatre.

Cette évaluation a plusieurs objectifs : aborder l’intervention, ses suites, vos attentes, vos motivations et d’éventuelles difficultés passées ou actuelles, identifier de potentielles des contre-indications psychiatriques à la chirurgie, comprendre les déterminants et les conséquences psychologiques de l’obésité.

Dans ce cadre le rôle du psychologue est de :

– S’assurer que vous puissiez traverser cette chirurgie dans les meilleures conditions

– S’assurer que cette opération ne vous mettra pas en danger

– Répérer s’il existe des points de vigilances et proposer des prises en charges adaptées avant la chirurgie

– Vous donner des ressources pour la période post-opératoire

psy chirurgie bariatrique

La Haute Autorité de Santé recommande également une prise en charge psychothérapeutique entre 6 à 12 mois avant l’opération.

Dans ce cadre, comment je fonctionne ? Je vous propose un accompagnement de 4 séances :

  • – Une première pour se rencontrer et passer en revue les différents objectifs de l’évaluation psychologique
  •  
  • – Une seconde deux mois plus tard, afin de compléter la première évaluation. S’il s’avère nécessaire de préciser des éléments, je peux vous proposer de réaliser des tests (vous en serez informés en amont). Je vous remets ensuite l’attestation d’évaluation. Sachez qu’un avis défavorable est rarement définitif et s’accompagne toujours d’une proposition de prise en charge pluridisciplinaire
  •  
  • – Une troisième séance juste avant votre opération : un temps de parole et d’écoute est souvent nécessaire à l’approche de la chirurgie
  •  
  • – Une quatrième séance un mois après l’opération, afin d’évaluer les éventuels retentissements psychologiques dus à celle-ci et vous proposer si besoin un accompagnement adapté

Je recommande également de se revoir une fois par an pendant les trois premières années post opératoire.

Pourquoi ?

Nous savons aujourd’hui que la chirurgie permet une amélioration des troubles dépressifs, anxieux et des comportements d’hyperphagie à court terme, mais que ces derniers tendent à réaugmenter au bout de 3 ans. Par ailleurs il existe également un risque plus important de suicide et de tentatives de suicide dès la 1ère année postopératoire, ainsi qu’une augmentation du risque de trouble de l’usage d’alcool à partir de deux ans après chirurgie.

Par ailleurs d’un point de vue psycho-social, la chirurgie bariatrique peut donner lieu à de nombreux changements : la modification du mode de vie (habitudes alimentaires, activité physique), du corps et de l’image du corps, des relations interpersonnelles (divorce, union etc.) nécessitent un besoin important de soutien et d’accompagnement.

Un suivi psychologique préopératoire est finalement un outil supplémentaire permettant de meilleurs résultats post-opératoires.

Sources:

Brunault P, Bourbao-Tournois C, Ballon N, De Luca A, Evaluation psychiatrique, psychologique et addictologique en chirurgie de l’obésité : repérer précocement pour mieux accompagner.  Journal de Chirurgie Viscérale (2023)

Indicateurs pour l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins. Chirurgie de l’obésité chez l’adulte: prise en charge préopératoire minimale. Haute Autorité de Santé (2017)